Le Suivi post greffe


Afin de surveiller l’éventuelle apparition de complications ou d’effets indésirables, une surveillance très étroite est mise en place après la greffe.



Dans les premiers temps (une période appelée « les cent jours »), le suivi s’effectue d’abord une à deux fois par semaine en hôpital de jour, puis en service de consultation à un rythme moins soutenu : une fois tous les quinze jours, puis une fois par mois.

Ces consultations permettent à l’équipe paramédicale et médicale :
– d’évaluer votre état de santé pour surveiller la survenue de complications post greffe : maladie du greffon contre l’hôte, infections virales, toxicité médicamenteuse…
– de prélever les bilans biologiques indispensables : dosage de ciclosporine, numération, évaluation de l’état hépatique et rénal, de l’état immunitaire
– de poursuivre les soins : transfusions de globules rouges ou plaquettes si nécessaire, perfusion d’immunoglobulines, éventuellement perfusion de traitement antiviral ou antifungique

Pour dépister au mieux les problèmes susceptibles de survenir dans les suites de la greffe vont être réalisés :
– un interrogatoire précis des événements survenus à domicile entre les rendez vous: appétit, troubles digestifs (vomissements, diarrhées, douleurs abdominales), fatigue, douleurs osseuses….
– un examen clinique médical et paramédical : tension artérielle, mesure du pouls et de la saturation, prise de la température, surveillance de l’état de la peau, auscultation pulmonaire …

Tout au long de cette période d’HDJ, votre santé est encore bien fragile et il est possible que vous soyez rehospitalisé. Il s’agit d’une période encore très médicalisée avec un suivi contraignant et rapproché parfois difficile d’un point de vue psychologique.

Certains dispositifs ont été mis en place afin de faciliter la communication entre l’équipe de greffe, les professionnels libéraux et le médecin traitant :
– des « réseaux de soins » qui coordonnent les soins réalisés à l’hôpital et à domicile ;
– des infirmières coordonnatrices ;
– des « carnets de suivi » permettant de ne rien oublier et d’informer les différents professionnels.

Certaines associations sont là aussi pour vous aider, vous soutenir lors de cette période difficile. N’hésitez pas à vous tourner vers elles.



En savoir plus


Le chimérisme est le fait que des cellules génétiquement différentes cohabitent dans un même organisme. C’est ce qui arrive après une greffe de moelle puisque que les cellules de la moelle osseuse du donneur ont un patrimoine génétique différent du vôtre.
Le test du chimérisme permet donc de mesurer si les cellules du greffon se sont bien installées dans votre organisme, et cohabitent de façon durable avec vos cellules.
On dit que la greffe a pris si des neutrophiles (un type de leucocytes) commencent à apparaître dans votre sang, 15 à 35 jours après la greffe. C’est cela qui est mesuré par le test du chimérisme.
Si le chimérisme est « 100% donneur » : la greffe a pris
Si le chimérisme est « 100% receveur » : la greffe n’a pas pris
Si le chimérisme est mixte : la greffe a pris partiellement, ce qui peut être suffisant dans certains cas. Sinon, un traitement permet d’améliorer la prise de greffe.